top of page

Glossaire de la Tradition Yungdrung Bön

Guide thématique pour les pratiquants débutants

Ce glossaire a été conçu pour accompagner les premiers pas dans la compréhension de la traditionYungdrung Bön.
Chaque terme s'éclaire par la pratique et l'expérience personnelle.

1. La Vue et les Fondements

Les concepts de base pour comprendre la direction du chemin.

Bouddha – Nirvana – Samsara

Les trois piliers de la voie.

Ces trois mots sont comme les "piliers" de la voie :

  1. Le Bouddha est celui qui s'est éveillé, qui a reconnu la véritable nature de l'esprit et qui a dépassé toute souffrance. Dans le Bön, le Bouddha historique de notre ère n'est pas Shakyamuni, mais Tönpa Shenrab Miwoche, qui a enseigné bien avant dans l'ancien royaume de Zhang Zhung.

  2. Le Nirvana est l'état de libération totale, où l'on ne renaît plus sous l'emprise des illusions et du karma.

  3. Le Samsara, au contraire, est le cycle des existences conditionnées, où l'on tourne sans fin à cause de nos attachements et de notre ignorance.

Pour les débutants, il est important de comprendre que samsara et nirvana ne sont pas deux lieux différents : ils dépendent de la manière dont on perçoit et dont on agit. Quand l'esprit est prisonnier de ses voiles, il vit le samsara ; quand il reconnaît sa vraie nature, il réalise le nirvana. Le Bouddha est simplement l'exemple vivant que cette libération est possible pour chacun.

Bodhicitta (byang chub kyi sems)

L'esprit d'éveil

On traduit souvent ce mot par « l'esprit d'éveil ». C'est l'attitude fondamentale de tout le chemin spirituel : vouloir s'éveiller, non pas seulement pour se libérer soi-même, mais pour aider tous les êtres vivants à sortir de la souffrance. Imaginez qu'on décide d'apprendre à nager : si c'est seulement pour soi, on traverse la rivière et on s'en va. Mais si on développe la bodhicitta, on traverse pour ensuite revenir aider tous ceux qui se noient encore.

Dans la tradition Bön, comme dans le bouddhisme, c'est le moteur de toutes les pratiques. Il y a deux niveaux :

  • La bodhicitta d'aspiration : comme faire le vœu de devenir un phare pour les autres.

  • La bodhicitta d'action : mettre en œuvre ce vœu dans sa vie quotidienne, par la méditation, la patience, la générosité et tous les gestes de compassion. Pour nourrir cette attitude, on s'appuie sur les "Quatre Immesurables" : l'Amour, la Compassion, la Joie et l'Équanimité.

Cultiver la bodhicitta, c'est comme ouvrir son cœur sans limite et laisser grandir en soi une énergie douce mais puissante, qui donne un sens à tout ce qu'on fait.

Prendre refuge

Le premier pas sur la voie

Prendre refuge, c'est poser le premier pas officiel sur la voie spirituelle. Cela signifie reconnaître que, pour se libérer de la souffrance, on a besoin de repères solides. Dans la tradition Bön, on prend refuge dans les Trois Joyaux :

  • Le Bouddha (l'éveillé qui montre le chemin), plus spécifiquement appelé "Sangye".

  • Le Dharma (l'enseignement et la pratique qui mènent à l'éveil), appelé "Yungdrung Bön", la vérité éternelle.

  • La Sangha (la communauté des pratiquants qui soutient et inspire). Cela inclut la communauté humaine, mais aussi la "Sangha sublime" : les Yéshé Khandros (Dakinis de sagesse) et les protecteurs comme la grande Yeshé Walmo.

Parfois on ajoute aussi les Trois Racines : le maître (Lama), la divinité de méditation (Yidam) et les protecteurs (Khandro). Prendre refuge, ce n'est pas se soumettre à une autorité extérieure, mais décider : "je choisis cette direction, je mets ma confiance dans cette voie." Pour un débutant, ce geste peut être vu comme s'engager dans une relation de confiance, un peu comme embarquer sur un bateau guidé par un capitaine expérimenté.

 

2. La Pratique Personnelle

Le travail quotidien sur le corps, la parole et l'esprit.

Posture de méditation en cinq points

L'assise stable

La posture de méditation n'est pas seulement une question de confort, c'est une aide directe pour stabiliser l'esprit et redresser les canaux d'énergie. La tradition décrit cinq points essentiels :

  1. Les jambes croisées en posture stable (ou posées au sol si on est sur une chaise).

  2. Le dos droit, comme une montagne solide.

  3. Les mains posées en mudra de méditation sur les genoux ou dans le giron (main gauche en dessous, main droite au-dessus, les pouces se touchant légèrement à la base).

  4. La tête légèrement inclinée, avec le menton rentré.

  5. Le regard détendu, posé vers le bas ou au bout du nez.

Cette posture favorise la vigilance sans tension, un peu comme la corde d'un instrument qui n'est ni trop tendue ni trop lâche. Pour un débutant, il est important de voir cette position non comme une contrainte, mais comme une aide : quand le corps est posé de cette manière, l'esprit trouve plus facilement son équilibre et peut entrer dans le silence.

Neuf respirations de purification

Préparer l'esprit à méditer

Avant de méditer, on pratique souvent les "neuf respirations purificatrices". C'est un exercice simple mais très profond. On visualise trois canaux d'énergie dans le corps : un canal central (bleu), et deux canaux latéraux à gauche (rouge) et à droite (blanc). On inspire et on expire de manière précise pour nettoyer ces canaux.

  • Les trois premières respirations purifient la colère et l'agressivité (liées au canal blanc).

  • Les trois suivantes purifient l'attachement et le désir (liés au canal rouge).

  • Les trois dernières dissipent l'ignorance et la confusion (liées au canal central).

On imagine que toutes ces énergies négatives sortent de soi comme une fumée sombre, tandis qu'on inspire une lumière pure et claire. Après ces neuf respirations, le corps est plus détendu, le souffle plus fluide et l'esprit plus calme. Pour un débutant, c'est un outil très accessible pour apaiser rapidement les tensions et entrer plus profondément dans la méditation.

Méditation

Le cœur de la voie

La méditation est le cœur de la voie. Mais pourquoi méditer ? Parce que l'esprit, tel qu'il est habituellement, ressemble à un lac agité : les pensées, les émotions et les distractions sont comme des vagues qui empêchent de voir le fond. En méditant, on laisse les vagues se calmer, et l'eau devient claire. Les maîtres disent aussi que l'esprit est comme un miroir couvert de poussière : la méditation ne fabrique pas quelque chose de nouveau, elle nettoie simplement le miroir pour qu'il reflète à nouveau sa clarté naturelle. Dans la tradition Bön, on distingue souvent le "Shiné" (le calme mental pour stabiliser l'attention) et le "Lhaktong" (la vision pénétrante pour reconnaître la nature de l'esprit). Pour un débutant, méditer quelques minutes chaque jour est déjà un grand pas : c'est s'offrir un moment de repos, où l'on apprend peu à peu à se connaître et à découvrir une paix intérieure durable.

Visualisation

L'art de l'imagination sacrée

La visualisation est une technique importante : on imagine avec précision une divinité, une lumière, un maître ou un mandala. Au début, cela peut sembler artificiel, mais en réalité, l'esprit est déjà constamment en train de produire des images et des pensées. La visualisation consiste à orienter ce pouvoir d'imagination vers une direction sacrée. Par exemple, visualiser une lumière claire qui emplit le corps aide à dissoudre les émotions négatives ; visualiser un maître éveillé devant soi permet de s'imprégner de ses qualités. Dans le Bön, la visualisation ne vise pas à croire qu'une "image extérieure" existe réellement, mais à éveiller en soi les qualités qu'elle représente. Pour un débutant, c'est comme s'entraîner avec un modèle : on imagine la compassion, la sagesse ou la paix sous forme d'une image lumineuse, et peu à peu, ces qualités prennent vie dans notre propre cœur.

Mantra

Formules sacrées

Un mantra est une formule sacrée, composée de syllabes qui ne sont pas choisies au hasard mais qui portent une énergie spirituelle. En les répétant, on se relie à cette énergie et on transforme son esprit. Le grand mantra du Bön est OM MA TRI MU YE SA LE DU, souvent appelé simplement "MA TRI". Chaque syllabe a une fonction de purification précise :

  • OM : Purifie l'orgueil

  • MA : Purifie la jalousie

  • TRI : Purifie l'ignorance

  • MU : Purifie l'étroitesse d'esprit

  • YE : Purifie l'avidité

  • SA : Purifie la colère

  • LE : Purifie le karma

  • DU : Réalise l'esprit d'éveil

Réciter un mantra, c'est comme accorder son instrument intérieur. Pour un débutant, c'est une pratique simple et accessible : il suffit de répéter avec attention et confiance, comme si chaque syllabe était une goutte de lumière qui se dépose dans le cœur.

Prosternations

Le geste d'humilité La prosternation est un geste corporel qui exprime le respect, la gratitude et l'humilité. On se tient debout, mains jointes, puis on s'incline complètement, jusqu'à poser le corps au sol. On se relève et on recommence. Ce geste peut sembler étrange au début, mais il a une profonde signification. En se prosternant, on reconnaît qu'il existe quelque chose de plus vaste que notre petit ego : les Bouddhas, le Dharma, les maîtres et l'éveil lui-même. C'est aussi une pratique physique qui purifie le corps et libère l'orgueil. Pour un débutant, même quelques prosternations chaque jour permettent de sentir que l'on s'incline non seulement devant l'extérieur, mais aussi devant sa propre nature éveillée intérieure.

3. Rituels et Cérémonies

Les pratiques collectives et les offrandes.

Sangchö (bsang mchod)

Fumigation de purification

Le sangchö est un rituel très ancien, qui remonte même à des pratiques pré-bouddhiques de l'Himalaya. On fait brûler du genévrier ou d'autres herbes parfumées pour purifier l'espace, éloigner les influences négatives et inviter les énergies bénéfiques. Contrairement au sürchö, qui est surtout destiné aux défunts, le sangchö sert à bénir un lieu, une maison, un monastère, ou même une personne. Il permet aussi d'harmoniser nos relations avec les "Sadak" (les esprits gardiens de la terre et des lieux). Dans un cadre rituel, le sangchö ouvre souvent une cérémonie importante : il prépare l'espace extérieur et intérieur, comme si on nettoyait une salle avant de commencer une méditation.

Sürchö (gsur mchod)

Offrande de fumée pour les défunts

Le sürchö est une cérémonie où l'on brûle de la farine grillée, du beurre, du sucre, du thé et des herbes pour produire une fumée parfumée. Cette fumée n'est pas qu'une odeur agréable : elle devient une offrande subtile destinée à nourrir et apaiser les défunts qui traversent les bardos (les états intermédiaires après la mort). Dans la tradition Bön, on croit que les êtres désincarnés souffrent souvent de faim et de soif, mais qu'ils ne peuvent se nourrir qu'à travers des substances subtiles. Le sürchö leur apporte alors du réconfort et de la force pour poursuivre leur chemin. On pratique généralement ce rituel au crépuscule. Pour les pratiquants, participer à un sürchö, c'est cultiver la compassion envers les défunts et apprendre à vivre dans la conscience de l'impermanence.

Chöd (gcod)

Couper l'attachement

Le chöd est une pratique impressionnante et profonde. Le mot signifie littéralement « couper » : couper l'attachement à son corps, à son ego et à ses peurs. Concrètement, le pratiquant visualise qu'il offre son propre corps transformé en un grand banquet, nourrissant les déités bienveillantes mais aussi les esprits et forces négatives. Ce geste symbolique représente la générosité ultime : offrir ce qu'on a de plus cher, son corps lui-même. Le rituel se fait souvent de nuit, accompagné de sons puissants : le battement d'un petit tambour (damaru) et le souffle dans une trompe faite d'un fémur (kangling). Le but est de se libérer de la peur et de réaliser que l'attachement à soi-même est la racine de la souffrance.

Tsok (tshogs)

Cérémonie de pleine lune

Le tsok est une grande cérémonie d'offrandes, généralement pratiquée lors de la pleine lune et parfois aussi à la nouvelle lune. Les pratiquants se rassemblent pour offrir nourriture, boissons, prières et chants aux divinités éveillées, aux maîtres et aux protecteurs, mais aussi à tous les êtres. Ces offrandes ne sont pas "mangées" par les déités : elles deviennent une énergie subtile de partage et de bénédiction. Après la consécration, la nourriture est partagée entre les participants, ce qui rend le rituel à la fois solennel et joyeux. On dit qu'il permet de renouveler les engagements spirituels (les samayas) et de rétablir l'harmonie dans la communauté.

4. Symboles et Environnement Sacré

Ce que l'on voit et les objets rituels.

Stupa (Chörten)

Monument de l'esprit éveillé

Un stupa (en tibétain chörten) est un monument sacré qui symbolise l'esprit éveillé. Sa forme n'est pas décorative : chaque partie correspond à une étape du chemin vers l'éveil et aux cinq éléments :

  • La base carrée (Terre)

  • Le dôme rond (Eau)

  • La flèche conique (Feu)

  • L'ombrelle (Air)

  • Le sommet (Espace)

Les stupas contiennent souvent des reliques, des textes sacrés, des mantras ou des substances bénies. Ils sont des points de repère pour la méditation et la circumambulation. Pour un débutant, on peut simplement voir le stupa comme une montagne de lumière : en s'en approchant, on se rapproche de sa propre nature éveillée.

Circumambulation (Kora)

Marcher autour du sacré

La kora consiste à marcher autour d'un lieu sacré — un stupa, un temple, une montagne — en récitant des prières ou des mantras. Dans la tradition Bön, on le fait dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (contrairement aux écoles bouddhistes qui tournent à droite). Ce sens de rotation symbolise l'involution, le retour vers la source et l'essence, ainsi que le mouvement naturel des planètes. Chaque pas devient alors une offrande. Cette marche est une méditation en mouvement : le corps marche, la parole récite des mantras, et l'esprit se tourne vers l'éveil.

Mandala

Carte sacrée de l'univers

Un mandala est une représentation symbolique de l'univers, une sorte de carte sacrée qui montre comment l'éveil se manifeste. Dans la tradition Bön, comme dans le bouddhisme, il peut être peint, tracé avec des poudres colorées (souvent du sable fin), sculpté ou simplement visualisé dans l'esprit. Chaque mandala a un centre (souvent une divinité éveillée) et des cercles autour qui représentent les différentes qualités ou dimensions de l'esprit. Créer un mandala de sable est une pratique méditative : chaque grain est posé avec patience et précision, puis, une fois terminé, le mandala est détruit pour rappeler que tout est impermanent.

Code des couleurs

Le langage symbolique des cinq éléments

Dans la tradition Bön, les couleurs ne sont jamais choisies au hasard : elles correspondent aux cinq éléments et aux cinq sagesses éveillées. Voici l'ordre traditionnel :

  • Blanc → Espace (L'étendue sans limite)

  • Vert → Air (Le mouvement et le souffle)

  • Rouge → Feu (La chaleur et la créativité)

  • Bleu → Eau (La fluidité et le confort)

  • Jaune → Terre (La stabilité et le soutien)

On retrouve ces couleurs sur les drapeaux de prières, dans les mandalas et dans les objets rituels. Pour un débutant, comprendre ces couleurs, c'est voir que chaque détail des rituels, même une étoffe ou une peinture, est chargé de sens et relie à l'univers entier.

Chevaux du vent (Lungta)

Drapeaux de prières

Les lungta — littéralement "chevaux du vent" — sont les drapeaux de prières multicolores qu'on voit flotter sur les cols, les toits ou les montagnes. Sur ces drapeaux est représenté un cheval qui porte les prières et les mantras écrits sur le tissu. Le vent emporte ces bénédictions et les répand dans toutes les directions, pour la paix, la santé, la prospérité et l'harmonie. Dans la culture tibétaine, accrocher des drapeaux de lungta est une façon de renforcer l'énergie vitale d'une personne, d'une communauté ou d'un lieu. Pour un débutant, ces drapeaux sont une belle image : comme eux, nos pensées et nos paroles peuvent devenir des souffles de compassion qui voyagent bien au-delà de nous-mêmes.

Kata (Khata)

L'écharpe de bénédiction

La kata (ou khata) est une écharpe cérémonielle, généralement blanche. Offrir une kata est un geste de respect, de bienvenue ou de bénédiction. On la présente au maître, on l'offre lors des grandes cérémonies, on la place devant une statue ou on la remet à un ami. Le blanc symbolise la pureté de l'intention. Dans la culture tibétaine et bönpo, offrir une kata accompagne les moments importants de la vie. Pour un débutant, ce geste peut être compris comme dire à l'autre : "Je viens vers toi avec un cœur pur, sans rien cacher, et je souhaite que ta route soit lumineuse."

Encens

Offrande subtile

Brûler de l'encens n'est pas qu'un geste décoratif ou parfumé : c'est une offrande subtile. La fumée qui monte symbolise les pensées et les émotions que l'on transforme en quelque chose de pur et de lumineux. Dans les rituels Bön, l'encens peut être offert pour purifier un lieu ou honorer les déités. Le genévrier est particulièrement utilisé. Quand on voit la fumée monter vers le ciel et se disperser, on peut se rappeler que nos prières aussi se répandent au-delà de nous.

Instruments sonores

La musique du sacré

Dans les rituels tibétains et bönpos, les sons ont un rôle essentiel :

  • La cloche (drilbu) représente la sagesse, souvent associée au vajra (dorjé) qui symbolise la méthode.

  • Le damaru, petit tambour à deux faces, accompagne les chants et rappelle l'union de la vacuité et du son.

  • Le nga, grand tambour posé à l'horizontale, rythme les rituels collectifs.

  • Les trompes longues (dungchen) produisent un son grave et puissant, appel à la présence éveillée.

  • Les petites cymbales (tingshak) marquent les transitions et purifient l'atmosphère.

Pour un débutant, entendre ou utiliser ces instruments, c'est sentir que le son peut devenir un support spirituel qui réveille l'attention.

Arc-en-ciel

Symbole de la vacuité lumineuse

L'arc-en-ciel est un symbole très important dans la tradition Bön. Il représente la beauté, la pureté et l'absence de solidité des phénomènes. Dans le Dzogchen, le plus haut enseignement, on parle du "corps d'arc-en-ciel", où le corps d'un maître accompli se dissout en lumière pure au moment de la mort. Mais même sans aller jusque-là, l'arc-en-ciel rappelle que le monde est comme une apparition : réel en expérience, mais insaisissable dans sa nature. Pour un débutant, voir un arc-en-ciel peut être l'occasion de se souvenir que tout ce que l'on vit est aussi passager et lumineux que ce phénomène naturel.

 

5. La Lignée et les Maîtres

Ceux qui transmettent la tradition.

Tapihritsa

Le maître arc-en-ciel

Tapihritsa est un grand maître de la tradition Dzogchen du Bön, originaire du pays ancien de Zhang Zhung. Après de longues années de pratique, il a atteint le "corps d'arc-en-ciel". Dans les pratiques du Dzogchen Bön, Tapihritsa est invoqué comme une présence vivante et intemporelle. On le représente souvent nu, blanc et lumineux, entouré d'arcs-en-ciel, pour symboliser l'esprit pur sans artifices. Pour un débutant, il peut être vu comme un guide intérieur, un symbole de la réalisation ultime vers laquelle tend toute la pratique.

Titres monastiques

Les degrés de la maîtrise

Les titres monastiques expriment les étapes de l'étude et de la réalisation :

  • Geshe : titre de docteur en philosophie, obtenu après de longues années d'étude et de débats (notamment au monastère de Menri).

  • Ponlop : signifie "Maître principal" ou "Instructeur en chef". C'est un poste clé dans le monastère : le Ponlop est responsable de tout le cursus éducatif, de la qualité de l'enseignement académique et de la discipline des études.

  • Khenpo : signifie "abbé" ou grand enseignant. Il dirige souvent les études dans un monastère et guide les jeunes moines.

  • Khenchen : littéralement "Grand Khenpo". C'est un titre honorifique supérieur donné à un maître éminent, reconnu pour son immense érudition et sa réalisation. Il désigne souvent l'abbé supérieur d'un monastère majeur.

  • Rinpoche : signifie "précieux". C'est un titre de respect donné à un maître accompli, souvent utilisé oralement pour s'adresser à lui avec dévotion.

Pour un débutant, ces titres peuvent sembler hiérarchiques, mais ils indiquent surtout la fonction et la responsabilité spirituelle des maîtres dans la transmission du Dharma.

La vue et les fondements
Bouddha – Nirvana – Samsara
Bodhicitta
Prendre refuge
La Pratique Personnelle
Posture de méditation en cinq points
Neuf respirations de purification
Méditation
Visualisation
Mantra
Prosternations
Rituels et Cérémonies
Sangchö
Sürchö
Chöd
Tsok
Symboles et Environnement Sacré
Stupa
Kora
Mandala
Code des couleurs
Chevaux du vent
Kata
Encens
Instruments sonores
Arc-en-ciel
Taphihritsa
Titres monastiques

Recevez nos informations par mail

Shenten Dargye Ling, 1861 route de Longué, 49160 Blou, France

bottom of page